Depuis quelques jours , trouver du carburant est l’exercise la plus périlleux que peut faire un citoyen en Haiti. Selon des sources croisés et bien informées, le puissant chef de Bande de Warf Jérémie, proche de G9, réclame la somme de 50 millions de gourdes pour autoriser et faciliter le transport de l’essence depuis le quai de Varreux par le gouvernement de la République.
L’absence de ce produit transversal dérange le fonctionnement de tous les secteurs de la vie nationale (hôpitaux, entreprises privées, administration publique etc.?.). Tous les comptoirs ferment … Le pays a baissé rideaux. Bientôt, on n’arrivera plus à communiquer car plus de 250 sites de la DIGICEL ont cessé de fonctionner par faute de carburant.
Comble de problèmes. L’insécurité affiche ses prétentions à somaliser Haiti. Même les ambassades affichent leurs inquiétudes. Pour preuve, celle de France a annoncé qu’elle restera fermée pendant la periode de grève, pour éviter d’être la cible d’une possible et aveugle violence au cours de cette période difficile.
Que faire ? Que penser ?
Quo vadis, Haïti ?
La semaine dernière, des motards ont bloqué la capitale haitienne en érigeant des barricades de pneus enflammés pour exiger du carburant des pompes. Les villes de provinces ont suivi le mouvement. Le pays est en train de sombrer dans l’anarchie. Un fait certain est que le gouvernement d’Ariel semble impuissant face à cette situation intenable, qui pour beaucoup est la conséquence de l’inconséquence de l’Etat.
L’Etat haïtien ? Il aurait fallu qu’il existe ! Peut-on attendre de ceux qui ont conduit à ce chaos résolve le problème ?
Qui se décidera pour construire un tel chantier ?