Port-au-Prince, le 16 août 2023 – Après la remise du rapport du Secrétaire des Nations Unies, Antonio Guterres, aux membres du Conseil de sécurité, soulignant la nécessité d’une force robuste pour éradiquer les gangs armés en Haïti, une réaction étonnante est venue de la part du leader du G9, Jimmy Cherizier, lui-même sanctionné par l’ONU.  

Hier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a remis son rapport aux membres du Conseil de sécurité, soulignant l’importance d’une force internationale robuste pour faire face à la montée des gangs armés en Haïti. Toutefois, il a également insisté sur le fait que cette force ne serait pas une force des Nations Unies, en raison des mauvais souvenirs du peuple haïtien liés à la présence des Casques bleus.

Ce mercredi 16 août, Jimmy Cherizier, leader du G9, a réagi à la proposition de Guterres en mettant en garde la future force multinationale. Selon lui, cette force doit venir arrêter l’actuel Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, les oligarques corrompus et d’autres membres de la classe politique haïtienne. Cherizier a déclaré que si ces arrestations n’étaient pas effectuées, “tous les gangs armés feront front commun pour livrer une bataille armée contre cette force multinationale.”

Dans sa déclaration, Cherizier a également évoqué les souvenirs douloureux de la mission de l’ONU en Haïti, dont plus de 20 000 personnes touchées par le choléra et plusieurs cas de violences sexuelles commises par les soldats uruguayens de la mission de l’ONU. Il a fait référence à ces événements pour souligner son opposition à toute intervention étrangère.  

La situation en Haïti reste tendue et incertaine. Les acteurs internationaux, dont l’ONU, sont confrontés à un dilemme: comment intervenir pour rétablir la paix et la sécurité sans provoquer une escalade de la violence et sans raviver les traumatismes du passé ? La réponse à cette question sera cruciale pour l’avenir d’Haïti et pour la sécurité de ses habitants.    

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