Dans une décision qui suscite de vives réactions, le juge d’instruction Marthel Jean-Claude a rendu son ordonnance concernant l’affaire de la saisie d’armes et de munitions dans un container appartenant à l’Église épiscopale en Haïti, survenue au Port Caribbean Services le 14 juillet 2022. Parmi les noms qui figurent parmi les personnes blanchies dans ce dossier, on compte les prêtres Jean Mardochée Vil et Frantz Cole.
L’ordonnance, basée sur les articles 115, 119 et 120 du Code d’instruction criminelle (CIC), a décidé de renvoyer 15 inculpés hors des liens d’inculpation. Parmi eux se trouvent Gina Jean-Louis Rolles, Frantz Cole, Jean Mardochée Vil, Jean Marie Gilles, Mamion Saint-Germain, Fritz Désiré, Jean Ralph Garcia, Steeve Jean, Prévilon Renet, Trevol Moise, Jude Alain Louis, Gérald Ramplais, Ronald Docteur, Kleberson Jules et Dianika Jules.
Les charges retenues contre eux comprennent des faits de transport et de trafic illégal d’armes et de munitions, de fausse monnaie et d’association de malfaiteurs, tels que prévus et réprimés par les articles 10 et 16 du décret du 23 mai 1989 sur le contrôle des armes à feu et des munitions, ainsi que les articles 97, 224 et 225 du code pénal. Il est évident que dans une affaire aussi sérieuse et complexe, il est impératif que la justice soit rigoureuse et impartiale.
La décision du juge Jean-Claude de renvoyer ces individus hors des liens d’inculpation soulève des questions fondamentales quant à l’intégrité du processus judiciaire. Dans une affaire aussi délicate impliquant des armes, des munitions, et d’autres délits graves, il est crucial que chaque étape de la procédure soit suivie avec la plus grande diligence et que la transparence soit de mise.
Parmi les 15 personnes renvoyées, certains noms suscitent particulièrement l’interrogation, notamment les prêtres Jean Mardochée Vil et Frantz Cole. Leur implication présumée dans une affaire liée aux armes et à la fausse monnaie ne peut être prise à la légère, et la décision de les renvoyer hors des liens d’inculpation appelle à une réflexion approfondie.
L’ordonnance mentionne également cinq autres individus, Alerte Isaac, Franklin Batista, Fernand Jean-Pierre, Rémy Lindor et Dieuné Day, qui doivent être renvoyés devant le tribunal de Première instance de Port-au-Prince jugeant en ses attributions criminelles sans assistance de jury pour lesdits faits.
Cette affaire continue de susciter des débats et de soulever des questions quant à la manière dont elle est traitée sur le plan juridique. L’intégrité du système judiciaire et la confiance du public envers celui-ci sont en jeu, et il est impératif que la justice soit rendue de manière équitable, transparente et conformément à la loi, afin de préserver l’état de droit en Haïti.